La Richardais au travers des âges

 

La commune de La Richardais a plus de 140 années d’existence. Elle était, auparavant, constituée de villages et rattachée à la commune de Pleurtuit. C’est une loi promulguée le 27 décembre 1880 et publiée au journal officiel qui lui confère son statut actuel.

L’emplacement de cette commune se signale dans l’histoire depuis l’époque paléolithique : des traces ont en effet été retrouvées dans la vallée de la Rance. Il reste peu de vestiges de ce lointain patrimoine, mais certains quartiers ont gardé les noms de cette période : La Motte, La Ville Mahé, La Théaudais, La Cale, Le Calvaire, Le Suet…

Au cours du XXème siècle et notamment pendant la libération après la seconde guerre mondiale, la commune a subi de gros dégâts : l’église, l’école, la mairie et de nombreuses maisons ont été touchées.

Il n’est pas concevable en quelques mots d’en faire l’historique, ainsi vous trouverez, dans la rubrique « en savoir plus » de cette page, deux ouvrages faisant référence.

La mer, ici, a bien entendu une importance capitale. Autrefois, il y avait sur ce petit territoire de nombreux chantiers navals. Les hommes ont été marins ou agriculteurs pendant des siècles et puis les choses ont évolué.

Ainsi la Cale de La Richardais fut construite en 1862 et rallongée en 1870 pour recevoir les chalands de Rance. Elle se situe à l’endroit où se trouvait auparavant un petit port d’échouage auquel on accédait par un chemin encaissé devenu l’actuelle rue du Port.

Du début du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, la partie de la grève s’étendant du Grognet à la Cale fut occupée par divers chantiers navals, le plus important (en activité de 1814 à 1881) s’étendant de la pointe du Grognet jusqu’au chemin de Piqueriotte.

Bien avant la construction de la Cale, le petit port de La Richardais était le lieu d’une intense activité : maîtres de barques chargeant ou déchargeant des marchandises sur les chantiers malouins et servannais ; charpentiers et calfats procédant à la remise en état des navires terre-neuviers venus hiverner dans la grève. Cette activité est à la base de la construction des maisons des XVIIe et XVIIIe siècles aujourd’hui desservies par la ruelle du Pontimaron, parmi lesquelles on comptait 2 cafés.

Avant la construction, en 1890, de la voie départementale reliant La Richardais à Dinard, une petite anse, dite de la Chesnaye, abritait en ce lieu un modeste chantier de construction navale (détruit par la construction de la route). En 1891, un lavoir public fut construit en contrebas, qui, alimenté par le ruisseau du Berceul (dit aussi de la Théaudais) présentait la particularité d’être envahi par la mer lors des très fortes marées.

Lors de la démolition des batardeaux à l’abri desquels le barrage de la Rance avait été construit, une partie du sable qu’ils contenaient fut déversée en ce lieu, engloutissant le lavoir et formant une énorme butte aujourd’hui transformée en lieu de pique-nique.

La vie a changé quand, le 26 novembre 1966, l’usine marémotrice a été inaugurée en grande pompe par le Général de Gaulle alors Président de la République. Ce fut le début du développement économique de cette commune de 314 hectares qui fait aujourd’hui partie de la Communauté de Communes Côte d’Émeraude.

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